Le hameau de Kerascoët comporte une série de maisons en toit en chaume appelées les Chaumières de Kerascoët.
Le village date du XVIe siècle, il a été renové en 1993.
Le pays des pierres debout
Les pierres, pouvant atteindre 2,70 m de hauteur, sont taillées en rectangle pour une largeur de 30 à 50 cm et une épaisseur d'environ 25 cm.
Placées dans une tranchée de 50 cm, les interstices sont comblés par un mortier de terre.
Les pignons sont généralement en moellons mais peuvent être réalisés également en pierres debout, donc sans le couronnement triangulaire, auquel cas le toit de chaume est à quatre versants.
Pour les fenêtres, il suffit de définir leur emplacement par des pierres de moindre hauteur.
Le sommet des pierres est recouvert d'un épistyle en bois, lequel reçoit l'empoutrement surmonté d'une épaisse couche de chaume, en l'occurrence de la paille de seigle, plus résistante que celle de blé ou d'avoine.
Le puits et le four à cuire le pain ou les plats préparés par les paysannes étaient le lieu de rencontres qui permettaient de tisser un lien social entre tous les villageois.
Le granit que l'on extrayait des carrières voisines servait à édifier les maisons, certains blocs de près de deux mètres de haut étaient taillés sur place puis érigés en guise de mur.
Ces pierres levées sont une des caractéristiques de cette Bretagne rurale et authentique.
Nous sommes ici au "pays des pierres debout" !
Ambre40 IC
L'arrivée au hameau de Kérascoët sur la commune de Névez fut pour moi un vrai dépaysement, un retour soudain vers le passé.
Du temps où les paysans et les pêcheurs de cette région vivaient modestement dans des habitations rustiques et regroupées le long d'une seule et unique rue.
C'est grâce à une démarche conjointe des élus et des résidents du hameau que Kérascoët a retrouvé son aspect originel.
En 1993, le Ministère de l'Environnement classait Kérascoët dans le cadre des "Paysages de Reconquête", reconnaissant ainsi l'authenticité du travail de restauration de ce site datant du XV ème siècle.
Nous sommes tout de suite accueillis par cette petite maison basse que de minuscules fenêtres éclairent.
Elle s'ouvre par une étroite porte, est entourée d'un muret de granit et recouverte d'un toit de chaume.
Plus loin, une chaumière toute en longueur permet d'apprécier l'art des artisans couvreurs.
Depuis des lustres, le chaume est le matériau de couverture par excellence.
Un toit fait en paille de blé, de seigle ou en roseau est un gage de résistance aux intempéries.
La région en subit parfois !